Artivisme
Écologie et numérique

[Écologie & Numérique] Forum pour une Europe créative "Écologie et numérique : je t'aime moi non plus ?" 2/4

L’après-midi s’ouvre avec une table-ronde consacrée aux pratiques professionnelles qui contribuent à repenser les cycles de vie de production artistique et culturelle dans des modes plus soutenables: à la lumière des faits posés en matinée sur l’empreinte écologique du numérique, avec quoi doit-on faire, qu'est-ce qui est dispensable?

Hanna Mouchez (12’44’’) (productrice de séries d’animation à destination d’enfants et adolescents) souligne l'enjeu de la formation des professionnels à la transition écologique.

Vincent Guimas (23’51’’) (urban designer) fait partie du réseau des Fab City, qui voit la ville comme une mine de matériaux, dans une idée d'économie circulaire, pour essayer de recréer de l'autonomie au sein des villes.

Adélaïde Albouy-Kissi (34’52’’) (maîtresse de conférence en informatique appliquée) expose sa pratique de la recherche-action dans le but de relier citoyens, entreprises et territoires. Comment peut-on croiser numérique et écologie au travers des politiques publiques? L’enjeu du développement d'écosystèmes locaux de production, des micro-usines.

Aline Jablonka (42’36’’) (membre de l'Alliance des éditeurs indépendants) propose le concept de “bibliodiversité” (le principe de la biodiversité adapté à l’industrie du livre), qui est à défendre. La question de la surproduction est centrale dans les pays occidentaux, ce qui n’est pas le cas partout dans le monde.

Adélaïde Albouy-Kissi (49’30’’) propose d’explorer la "résilience productive" du territoire, c’est-à-dire sa capacité à créer les conditions d’une production industrielle locale qui peut être distribuée par des acteurs en réseau.

Aline Jablonka (55’44’’) souligne également l’importance des territoires notamment pour la production et le recyclage des matériaux (papier,...)

Hanna Mouchez (57’48’’): les structures indépendantes ont un rôle-clé à jouer notamment pour l'innovation et pour éviter lenteur et standardisation des productions, de même que pour montrer à l'écran récits, héros et héroïnes désirables au comportement sobre.

Une deuxième table-ronde s’intéresse aux imaginaires écologiques contemporains (1h31’19’’): comment les acteurs et actrices des industries culturelles et créatives peuvent contribuer à la transition vers des pratiques plus durables? Quels imaginaires et récits pouvons-nous mobiliser à cet effet?

Marine Chesnais (1h34’57’’) (danseuse, chorégraphe) pratique une danse inspirée des recherches en biomimétisme qui suppose un travail d'éveil perceptif du corps lié à des connaissances scientifiques particulièrement issues des sciences du vivant, dans le but de créer de nouveaux imaginaires.

Sophie Parrault (1h43’19’’) (productrice): le documentaire "Lady Sapiens": comment représenter les femmes de la préhistoire dans un documentaire?

Juliette Bibasse (1h57’07’’) (curatrice): les questions de la responsabilité de l'artiste et de son (éco)responsabilité sont centrales dans sa pratique professionnelle.

François Ribac (2h14’40’’) (compositeur, sociologue) s’intéresse aux façons dont les arts de la scène et de la musique peuvent faire face aux défis écologiques et imaginer de nouvelles voies pour la consommation et la production artistique, les politiques publiques et l’activisme écologique.

Juliette Vigoureux (2h33’33’’) (consultante) a créé la Fresque du Film et souhaite par sa pratique professionnelle participer à la pérennité et la durabilité de la production culturelle et artistique, sans distinguer le fond et la forme, la matérialité et le récit.

La journée se termine (2h58’55’’) avec le collectif “beyond the post-soviet”, collectif non hiérarchique né en 2021 qui a pour but de produire du savoir et de la recherche sur les pays post-soviétiques et de la diffuser, pour opérer une forme de soin sur cette histoire.
Le collectif lance une campagne sur Instagram dans le but de partager des voix venant des artistes et activistes culturels d'Ukraine aujourd’hui, pour contribuer à appréhender dans toute sa complexité la question culturelle et artistique telle qu'elle se pose dans l'est européen aujourd'hui dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Les Communs